Dés qu'on sort de
Nouakchott, la capitale, on est déjà dans le désert. D'abord une route goudronnée,
puis les pistes en direction de l'Adrar. Les 4x4 fusent à plus de 80 km/h sur la rocaille. Les premières mers de dunes approchent. Manifestement il va falloir faire un sacré détours pour les contourner ! Hé bien pas du tout...les 4x4 grimpent dessus allégrement et continuent leur avancé dans les vagues de sables. A bord c'est la tempête...le plafond est un peu dur ! De temps en temps un chameau isolé (qu'on appelle ici dromadaire sous le prétexte qu'il n'a qu'une bosse) nous regarde passer probablement aigri de voir ce véhicule lui prendre le pain de la bouche. En effet de nos jours les 4x4 ont pratiquement remplacé les chameaux pour ce qui est du transport. Les seules caravanes qu'on peut voir aujourd'hui transportent les bagages des touristes en randonnée dans le coin. Les chameaux doivent se consoler en se disant, qu'eux, au moins, ils ne tombent pas en panne et qu'ils n'ont pas besoin d'essence, finalement beaucoup plus rare que l'eau dans ce désert. Justement je me rappelle la tête hilare de ces deux chameaux assis à l'arrière (si, si) d'un pick-up...en panne !!! (voir photo) La nuit arrive. Le bivouac est planté au milieu de ce décor de sable. On dort soit sous une tente soit à la belle étoile. Et justement il y en a beaucoup des étoiles. Certaines sont même filantes. Encore mieux, les chutes de météorites qui déchirent silencieusement le ciel d'une longue flamme. Forcément, à force de compter les étoiles, on s'endort. Et le lendemain on
s'aperçoit que pendant qu'on regardait le ciel, des fennecs et autres gerboises
gambadaient autour du camp. Le sable a cet avantage de garder les traces du passé récent
et ainsi on peut voir s'entrecouper les trajectoires affairées des petits animaux. Bon, puisque vous me croyez pas, on lève le camp, direction Chinguetti. Cette
petite ville est située au bord d'une mer de dunes de sable qui s'étale au-delà de
l'horizon. C'est d'ici que dans le temps les caravanes partaient pour traverser le désert
en direction de La Mecque. C'est ainsi que Chinguetti a acquis une grande renommée de
l'autre côté du désert et est devenue la 7ème ville sainte de l'Islam. Du fait de son
encerclement par les sables, la ville fut complètement ensablée dans le passé. On
voit toujours les ruines vestiges de cette ancienne ville. La ville actuelle est
construite par dessus la précédente, mais donne toujours un air de ruines. Les ruelles
sont très encombrées par le sable qui menace à nouveau. Près de Chinchetti, mais aussi tout au long du voyage, on trouve des oasis. Les puits permettent leur survie dans cet environnement. Souvent ils sont équipés d'un moteur pour faciliter le pompage de l'eau. Les cultures sont irriguées en construisant à partir du puits de petits canaux de sable qui constituent un réseau hydraulique sommaire. En sortant des champs de sable on reviens vers le massif de l'Adrar et ses
paysages grandioses qui ressemblent parfois aux paysages de western bien qu'ici la
roche est plutôt grise ou noire.
PS: Mais non, le fennec dans les chaussures c'est pas vrai...même pas une gerboise ! |
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